Architecte, designer et artiste pluridisciplinaire basé entre New York et Paris, il manie avec agilité l’art du transformisme. Il se nourrit du passé et puise son inspiration dans les multiples références historiques pour créer un monde immersif et innovant, emplit de rêve et de poésie. L’installation immersive qu’il a imaginée à la galerie des Gobelins, est fondée sur le savoir-faire séculaire de l’art de la tapisserie du Mobilier national.
Imprégné d’histoire comme d’innovation, c’est à l’aide de l’intelligence artificiel qu’Harry Nuriev créé un motif végétal ancien tout en y intégrant des éléments de modernité.
Les motifs placés, sont imprimés en trompe l’œil sur velours par la Maison Pierre Frey à la manière d’une verdure recouvrant entièrement les colonnes d’une gloriette néo-classique.
Telle des tiges grimpantes de feuillage tissées, cette « gloriette 2.0 » célèbre l’art du textile d’hier et d’aujourd’hui et dialogue avec les deux tapisseries du XVIIe siècle, « Maisons royales », qui l’entourent (« Versailles ou le mois d’avril » et « Saint Germain en Laye ou le mois de mai »).
Ce projet a été réalisé par la Maison Pierre Frey, selon la méthode ancienne de l’impression à disposition, réalisable lorsque l’usage des formes est connu avant l’opération d’impression ou de tissage.
Utilisée dès le XVIIIe siècle pour les étoffes des ombrelles, aumônières ou même des rideaux, elle permet un placement parfait des motifs sur le support quel qu’il soit. Cette méthode d’impression permettait d’économiser pigments, matière et temps et constituait déjà, à l’époque, une pratique anti-gaspillage.
Parfaite illustration de la mission du Mobilier national qui promeut depuis le XVIIe siècle les arts décoratifs à la française et celle de la Maison Pierre Frey qui met son savoir-faire au service de la création contemporaine, l’installation d’Harry Nuriev à la galerie des Gobelins invite les visiteurs à un voyage hors du temps.
