Pourquoi et comment êtes-vous devenu décorateur ?

Tout à fait par hasard ! J'ai toujours aimé la mode et le design, et dans les années 1990, j'écrivais une série originale pour enfants lorsqu'une amie m'a demandé de l'aider à meubler sa maison. Cette amie en a amené d'autres, et bientôt j'ai aidé à décorer les plus belles demeures de San Francisco. En tant qu'étudiant en histoire, l'excitation de revitaliser ces grandes demeures était enivrante et créer ce type d'expérience est finalement devenu ma spécialité. 

Pourquoi avez-vous appelé votre bureau la Magic Factory ? 

Il m'a toujours semblé inapproprié de nous appeler "studio de design" ou "agence de création", car ce que nous faisons va bien au-delà de la création et de la construction. Nous produisons ce qui peut sembler impossible à d'autres - un mariage d'un autre monde pour 300 personnes dans un bosquet de séquoias éloigné, un manoir de 1000 mètres carrés équipé jusqu'au réfrigérateur en sept semaines, une rénovation complète d'un Jet Privé inspirée par une paire de gants de conduite - notre objectif est de faire en sorte que cela paraisse sans effort.

Vos papiers peints et tissus, avec leur mélange de fantaisie, de surréalisme et de classicisme, nous font immédiatement penser à Charles de Beistegui ou à la cafe society des années 50 ? Ces influences sont-elles conscientes ou pas du tout ? 

Oh oui, le monde est un pastiche de références de nos jours et il y a beaucoup d'influences géniales. Mes références classiques remontent souvent à Palladio et au Monticello de Jefferson dans ma Virginie natale. L'inspiration derrière le surréalisme et la fantaisie vient de Fornasetti, Tony Duquette et, plus particulièrement dans la collection, du tristement célèbre bal surréaliste organisé par Salvador Dali. 

En quelques mots, pouvez-vous nous décrire votre vision du travail que vous faites et des décors que vous créez ? 

Faire en sorte que chaque moment compte en ramenant l'art, la beauté et les traditions tactiles au premier plan de notre vie quotidienne.