Dans les coulisses du développement des Suites Cinabre.
Entretien avec Anna designer textile pour les Affaires Spéciales de la Maison :
Comment s’est déroulé le travail de reproduction des Toiles de Jouy REVERIES INDIENNES et RAYURE MALMAISON ?
Le processus a débuté aux archives, lors d’un rendez-vous avec Sophie Rouart, Responsable du département Patrimoine de la Maison. C’est là que le client a pu découvrir une sélection de documents historiques, avant de porter son choix sur un motif Braquenié issu de notre fonds et jamais réédité. Ce dessin d’époque, unique support de travail, était fragilisé par le temps : percé par endroit et marqué par une patine jaunie. Il a constitué la base de toute la reconstitution.
Quel a été le plus gros challenge sur ce projet ?
Le véritable enjeu résidait dans la transformation de cette archive ancienne, imprimée au cadre, en un support contemporain. Cela impliquait une digitalisation minutieuse, la suppression des défauts, la remise à jour du raccord en sauté, puis la réalisation de propositions de colorations sur mesure pour le client. Des tests sur différents cotons ont suivi, jusqu’à l’aboutissement final. Le dessin, autrefois identifié uniquement par un numéro d’inventaire, a alors trouvé son nom, Rêveries Indiennes.
Quel a été ton ressenti lorsque tu as découvert les produits pour la première fois ? Une anecdote autour du processus de fabrication ?
Ma première réaction a été de trouver l’expérience... intense ! Après avoir passé des jours à travailler sur un dessin, des mois à suivre un projet, on s’imagine un certain résultat. La magie de ce métier, c’est de voir le motif prendre vie d’une manière nouvelle, inattendue, et c’est précisément ce qui rend le résultat si gratifiant. Pour Rêveries Indiennes, l’émotion a été forte, car le dessin est véritablement mis à l’honneur.